27
Avr
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Je vous propose une immersion totale dans l’Amérique des années 60 avec Un bon jour pour mourir (1973), qui raconte un road trip complètement barré. On en perd ses repères et sa morale : le narrateur, bien sympathique pourtant, est constamment border line et/ou défoncé, mais bien moins que son pote Tim, rencontré un soir de cuite quelques jours avant.
Ils partent sur un coup de tête en embarquant la fiancée de Timmy, Sylvia, dans leur délire : se fiant à une parole d’alcoolique qui va révolter Tim, ils décident d’aller faire sauter le barrage du Grand Canyon.
Le voyage est assez surréaliste, car l’histoire est relaté par un ancien du Vietnam complètement drogué qui ne sait plus du tout où il en est. Il va évidemment tomber amoureux -enfin, faire une obsession- de Sylvia, ce qui complique considérablement les rapports entre les trois personnages, déjà rendus déjantés par les joints, les pilules et l’alcool.
Arrivés au Grand Canyon, les évènements se précipitent et les entraînent à un point de non-retour, avant de les replonger brutalement dans la réalité.
On ne peut pas ne pas penser au film Las Vegas Parano, même s’il est tiré d’un autre livre…
Tags: années 60, barrage, drogue, grand canyon, Jim Harrison, pilules, road trip, terrorisme, Un bon jour pour mourir
1
Déc
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Elles ont engendré plus de morts que n’importe quelle autre organisation terroriste: plus de 10000 en 30 ans. Cumulé, le chiffre d’affaire des 3 grandes mafias italiennes ( Ndrangheta, Camorra et Cosa Nostra) est estimé à plus de 100 milliards d’euros par an.
Dans son enquète appellée Gomorra, Roberto Saviano nous emmène au coeur des cités napolitaines, fiefs de la Camorra. Nous le suivons dans son terrible parcours : du port de Naple, point d’entrée en Europe de la très grande majorité des contrefaçons en provenance de l’Asie en passant par les cités décimées par la drogue et les armes, puis par les ateliers clandestins producteurs de haute couture pour découvrir finalement avec stupeur la mainmise des mafias sur le traitement et le recyclage (qui n’ont pas lieu) des déchets.
Dans son ouvrage, Roberto Saviano décrit avec précision les mécanismes de la mafia italienne, comment les cités noyautées n’attendent plus grand chose de l’Etat ou de la ville mais tout de la mafia. La fascination des jeunes.
Les systèmes de surveillance par ces jeunes justement. La vie des familles. Les règlements de comptes. Les caches des « parrains ». Les magouilles et les mécanismes financiers déments. La folie de ce monde gangréné et sans valeurs. Edifiant, Gomorra fait peur parce qu’il sonne vrai, parce qu’on voudrait que ce ne soit qu’un film, ou un roman policier. A lire, ne serait-ce que pour saluer le courage de son auteur !
Gomorra a été récemment adapté au grand écran: le film est traité différemment, il insiste surtout sur la description réaliste de « tranches de vie » du monde de la camorra, sur l’absurdité, sur l’horreur et la mort. Complémentaire, le film est tout aussi intéressant, il apporte le coté visuel, concret et réel au livre qui tient plus un rôle de document d’enquète.
Tags: camorra, dechets, drogue, Folie, gomorra, Histoire et Société, italie, livre, mafia, naple, policier, provoquant, roberto saviano, roman, trafic, tranches de vie