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Yslaire et Balac – Sambre

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Yslaire - Sambre - Tome 1

Sang et sombre. La famille Sambre a les cheveux rouges. Dans la famille de Julie, les femmes ont les yeux couleur braise. D’après Hugo le défunt père de Bernard, une malédiction pèserait sur les mâles de la famille Sambre: ils seraient à chaque génération pris de passion pour une femme de la famille de Julie et en deviendraient fous.

C’est dans le premier tome que Bernard rencontre Julie, braconnière, sous un pont. Il en tombe amoureux, c’est ainsi que commence la magnifique série de bandes-dessinées Sambre, créée par Yslaire et Balac en 1986.

Romantisme, athmosphère gothique, ambiance dramatique, coup de crayon sûr et original, coloration splendide, tous les ingrédients sont réunis pour faire de Sambre un pilier de la Bd. J’ai adoré.

Sambre a remporté 3 prix:

  1. En 1986, le Prix Saint-Michel de la meilleure BD (pour Bernard Hislaire).
  2. En 1987, le prix des lecteurs de Libération au Festival d’Angoulême (Bernard Hislaire et Balac).
  3. En 1998, le prix Haxtur du meilleur dessin au Festival international de la Bande Dessinée de la Principauté des Asturies  (Bernard Hislaire).

Le combat ordinaire

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Marco est photographe reporter. La BD raconte l’histoire de sa vie, avec tous les problèmes d’une personne normale (voir même un peu plus de problèmes qu’une personne normale): sa famille, sa vie sentimentale, ses amis, son métier…  Tout est compliqué pour lui, il aimerait bien que tout soit plus simple. Grand enfant, il a du mal à se plonger dans la réalité et préfère s’en protéger.

Mon avis: c’est merveilleux, le personnage est attachant et on se reconnait tous un peu en lui. Impulsif, joyeux, triste, amoureux, solitaire … On a tous une part de Maroc en nous, ou bien c’est peut être lui qui a une part de nous tous. En tous cas Marco, nous fait passer un merveilleux moment et nous rappelle que la vie c’est pas toujours facile mais que finalement, c’est bien quand même.
Pour couper court: le combat ordinaire, ça ne se raconte pas, ça se vit. Alors dépêcher vous de filer vous le procurer, ça serait dommage de rater ça et de ne pas l’offrir a Noël 😉

Daniel Pennac, Chagrin d’École

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Description commentée :

Chagrin d’école a permis à Daniel Pennacchioni, Pennac pour les intimes, (et pour les autres aussi d’ailleurs), de remporter le prix Renaudot en 2007.

Ce merveilleux petit essai s’ouvre avec douceur sur les difficultés scolaires de l’auteur de la fée carabine et nous invite par là, à mieux pénétrer la vocation profonde de cet homme : enseigner le français.

C’est en les murs d’Hulst, lycée français parisien, que Pennac vit plus qu’il ne nous narre, ces anecdotes drôles, touchantes et révélatrices du rôle crucial qu’est amené à jouer un professeur sur le destin de ces vies naissantes.

Ceux qui comme moi auront enduré, sur les bancs du secondaire, des interminables sévices littéraires infligés par d’horribles personnages rabougris par le temps, l’aigreur et l’indifférence de générations d’écoliers, ne tarderont pas à être conquis par la bonté, le charme et la pédagogie de cet amoureux des livres.

L’amour canin

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Vous devinez juste,

je ne me ferai pas le chantre de l’amour canin.

Et pourtant…

On oublie trop souvent de rappeler que l’amour canin inspire l’amour catin

et que l’amour catin menace l’amour câlin.

Or, s’il en est un, c’est cet amour câlin,

lorsqu’il se fait coquin,

qui enivre l’amour félin.

L’amour canin chasse donc l’amour félin,

c’est un fait mais est-ce un bien?

L’amour félin se tapit dans les pensées secrètes et subversives des plus affamés,

les nourit des espoirs de campagnes, au désespoir de leur âme.

Infâmes, d’aucuns poursuivent ainsi,

et c’est là plus que l’oeuvre d’une vie,

la conquête divine d’une grâce féline.

Hélas, lorsqu’ils découvrent celle-ci,

bref est leur sursis avant qu’elle ne s’envole,

tel un voile qui, de sa splendeur immaculée,

recouvrait le coeur noué à son âpre camisole.

Certes l’homme libre est celui qui choisit ses chaînes.

Mais il arrive que les chaînes se fassent chiennes

et qu’à l’amour félin ou substitue enfin l’amour canin.

L’amour félin, alors fêlé,

s’étend, sacrifié,

sur l’autel des ristournes de croquettes pour chiens.

Il sombre sans faim dans la solitude des délaissés,

où il se change en garde chiourme d’un dog en-laissé.

Aujourd’hui comme peut-être demain,

l’amour canin a eu raison du félin,

comme la charge du canon

l’eut hier du félon.